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HARPO dans la boîte à bijoux de Gauthier Borsarello

Premier portrait de notre série d'interviews sur nos fantastiques clients, nous vous présentons ici l'incroyable collection de bijoux HARPO de Gauthier Borsarello.

Hello Gauthier, peux-tu nous en dire plus sur toi et sur la façon dont tu as découvert HARPO ?

Je m’appelle Gauthier, j’ai 35 ans, j’ai été musicien classique, j’ai grandi en banlieue parisienne dans une famille de six enfants, sans aucun moyen mais avec beaucoup de culture. J’étais scolarisé dans le centre de Paris, ce qui m’a fait mettre en place une mécanique à l’adolescence : avoir une apparence cool au collège mais éviter de se faire agresser dans le RER D que je prenais matin et soir.


Mon père notamment n’accordait aucune importance au vêtement mais était passionné par les meubles du XVIIIè siècle. On allait donc beaucoup aux Puces, beaucoup Porte de Vanves ensemble. Ce gloubi-boulga m’a amené doucement vers le vintage, c’était une passion en parallèle de ma vie de musicien. J’étais d’abord au Capitol de Toulouse puis à l’orchestre de Paris… et puis j’ai pété un câble un jour en me disant « vraiment ça me va pas cette vie là, faut que je sois dans la fringue ». J’ai trouvé un job de vendeur chez RRL (ligne de Ralph Lauren). C’est là où j’ai commencé à me familiariser avec l’univers américain et amérindien. Dans ce cadre j’ai rencontré Dorothée (la gérante d’HARPO) en 2012 et c’est avec elle que j’ai découvert qu’il y avait une réalité derrière le story telling que Ralph Lauren a si bien raconté. Cela m’a passionné : l’artisanat, le savoir-faire, la culture… tout ça m’a fasciné. C’est comme ça que j’ai eu mon premier lien avec HARPO.


Jusque-là quel était ton rapport aux bijoux ? 

Depuis mes quinze piges j’ai toujours porté une montre mais par contre à l’époque les bijoux n’étaient pas mon truc. Le seul bijou que j’avais c’était une chevalière que j’avais fait avec tous mes bijoux de baptême en or jaune : je les avais fait fondre et j’étais allée voir un héraldiste graveur et j’avais fait graver une abeille quand j’avais 19/20 ans. Pour moi à cette période je considérais l’argent comme un peu « cheap », un peu du « sous-bijou » et en fait je pense que c’est comme tout, il faut s’intéresser et connaître pour aimer. J’ai creusé grâce à Dorothée.

Et depuis ta découverte d’HARPO qui remonte à plusieurs années maintenant, qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans cette bijouterie ?

Ce que j’ai aimé chez HARPO et dans le bijou amérindien c’est la profondeur d’offre, les différences de techniques et les spécificités de savoir faire des artistes selon la tribu à laquelle ils appartiennent et leur culture propre. Dans tous les bijoux que j’ai pu rencontrer, le plus beau pour moi c’est l’amérindien. Ce que j’aime ici c’est qu’il y a… j’aime pas dire des choses comme ça, mais un peu d’ « âme ». Il y a quelque chose derrière !


Peux-tu nous parler un peu plus en détails des bijoux que tu as acheté chez HARPO ? Tu as maintenant une sacrée collection !

Alors c’est marrant car chaque fois que j’achète un bijou je me dis que c’est celui de ma vie et que je vais le porter tous les jours. Chaque acte d’achat est comme ça. Et en fait bah non haha… mais je ne peux pas vivre sans ces pièces non plus. J’aime remplir toutes les cases donc je veux du Hopi, du Navajo, du tout argent, de la turquoise, du corail… 

Je peux ne pas porter de bijoux pendant 4 mois et puis un jour je me réveille et je veux en mettre plein. Ce sont des phases. Il y a des pièces qui me parlent, j’ai besoin de les posséder et puis un matin on a parfois envie de les porter, parfois non. 

En tous cas à chaque achat je me laisse guider et j’aime bien me tenir au courant des arrivages, que je peux voir via les réseaux: je viens, j’essaye de voir ce qu’il y a de nouveau, ce que j’ai jamais eu, etc.

Ce qui m’excite c’est le savoir-faire derrière un bijou que je choisis. Dorothée va me faire remarquer « regarde cette finesse / regarde au contraire cette brutalité / regarde cette pierre » et c’est là où ça va me parler. 

Tu te souviens de quel a été ton tout premier bijou Harpo ? Et quels sont tes bijoux Harpo les plus importants pour toi ? 

Et bien l’une des premières pièces et qui est vraiment très chère à mon cœur et qui est vraiment importante pour moi c’est une boucle de ceinture quatre éléments (ranger buckle) réalisée en Tufa Cast. A l’époque j’étais payé au SMIC et elle coûtait plus de la moitié de mon salaire.

J’ai d’ailleurs toujours une ceinture en argent sur moi. Même quand je n’ai pas de bijoux, je porte par contre toujours une ceinture concho ou une boucle de ceinture qui vient de chez Harpo.

Photographies provenant du compte Instagram @gauthierborsarello


Et sinon, pas le premier mais un autre bijou très important :

Une ceinture concho qui m’a été offerte par Sarah Andelman, la fille de Madame Colette. Colette qui vendait des bijoux de chez Harpo depuis le départ. C’est une famille que j’adore et que je respecte énormément et suite à un service rendu à Sarah, elle m’a offert la ceinture concho de sa maman, de Madame Colette donc, qui venait de chez Harpo. Une belle ceinture concho tout en argent massif. 

J’ai une bague extraordinaire que j’adore qui est carrée, avec une turquoise ovale au centre. C’est un peu une bague de chef. Il y a aussi un bracelet qui est hyper important pour moi, serti de pépites de turquoises mates.

Et toi qui connaît bien la maison, y a-t-il un ou des joailliers Natives que tu apprécies particulièrement ? 

Et bien par exemple en ce moment mon amour absolu c’est une autre boucle de ceinture, plus petite, rectangulaire, réalisé par un de mes artistes préférés : Emerson.

J’aime aussi beaucoup Sunshine Reeves. Ce sont vraiment deux pointures du bijou Native dont j’adore le travail.

Je pense qu’il faut garder son esthétique à soi, donc j’aime intégrer mes bijoux de chez HARPO avec les vêtements faits en France que j’affectionne, avec des esthétiques années 80 parisiennes que j’aime, j’essayer d’accrocher tout ça ensemble.

Justement, peux-tu nous en dire plus sur ton style ? 

J’aimerais bien pouvoir le synthétiser, parce que c’est ma quête : l’uniforme. Quête que je n’arrive pas à atteindre, donc je me mets des contraintes, de plus en plus dures chaque année. Donc j’ai retiré les prints, les motifs, les couleurs vives… maintenant je ne suis que bleu/blanc/noir, un petit peu de cajou et beige de temps en temps. Parce que justement je trouve ça un peu ridicule ce truc de mec de la mode qui se change tous les jours, qui a un style trop fort, etc. Donc je cherche l’uniforme et petit à petit je réduis ma grammaire. J’avais complètement arrêté le denim depuis deux ans, et là il revient, donc parfois je me réautorise des trucs. J’ai la chance d’avoir deux chambres de bonnes et mon studio qui sont remplis de fringues de ma collection de vintage. J’ai plus de 2500 pièces et chez moi j’ai juste ce que j’aime porter. Donc je fais des allers-retours selon mes envies.

Et donc les bijoux sont l’agrément de cette silhouette qui est de plus en plus éteinte, de plus en plus simple.



Y a-t-il une pièce que tu n’as pas encore et que tu aimerais ? 

Y a un bijou que je n’ai pas encore eu… enfin j’en avais eu un vintage que j’ai revendu à un pote, mais ce n’était pas un d’Harpo ni un beau : c’est le Squash Blossom. J’attends le bon, celui qui va me mettre une claque.

De toutes façons chez Harpo je me laisse guider. Et j’aime bien marquer un temps dur ou agréable dans ma vie avec une pièce. Ca peut être une montre ou un bijou, pour marquer un évènement.

Si tu devais décrire HARPO à quelqu’un qui ne connaît pas la maison, que dirais-tu ?

Que c’est une boutique fantastique. Il y a du soin apporté dans chaque détail. Une collection absolument gigantesque et qui se renouvelle régulièrement. Les bijoux sont nettoyés en permanence, un soin particulier est appliqué au SAV comme à la curation. C’est tout simplement la démarche la plus pure qui existe. C’est ce que j’aimerais appliquer moi-même au vintage, mais ça demande un courage fou… Courage que Gérard (créateur de la marque) a eu, que ses filles ont maintenu. C’est une utopie en fait un peu ce business, c’est fou que ça existe. C’est ce que je dis aux gens « vous ne vous rendez pas compte à quel point on a de la chance que ça existe ». Il n’y a aucune comparaison possible, dans rien d’autre, tous les domaines confondus. Quand vous achetez une pièce chez HARPO, vous achetez un bout d’histoire, du travail, de la culture… moi je trouve ça extraordinaire !

Mais après comme je disais, c’est une question de personne aussi. Si il n’y avait pas les humains qu’il y a dedans, peut-être que j’aimerais pas autant. C’est le tout qui fait que c’est extraordinaire, le produit l’est, le travail l’est, les gens le sont. De toutes façons, comme dit Dorothée, la seule pub d’HARPO c’est le produit : même si tu ne connais pas, au bout de quelques secondes avec un vendeur ici tu es forcément piqué. 

Donc voilà pour moi c’est un des fleurons parisiens !

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